Les conditions à respecter avant de poser du parquet
Avant la pose du parquet, notez qu’il est nécessaire de respecter certaines conditions pour un travail de qualité. Ainsi, il est obligatoire de préparer la pièce, d’y stocker les parquets au moins 24h à l’avance et de tenir compte de l’état du sol. Il faut également prévoir un espace de dilatation des lames et les poser dans le sens de la lumière pour avoir une pièce lumineuse. On vous explique tout ça…
Préparation de la pièce :
Débarrassez la pièce : le gros mobilier, mais aussi tous les bibelots, tableaux aux murs, lustres au plafond, etc.
Si vous refaites une pièce dans son intégralité, le parquet est la dernière étape ! Portes, fenêtres, vitrages doivent être posés au préalable.
Stockage :
Très important : stockez votre nouveau parquet plusieurs jours à l’avance dans la pièce où il sera posé, dans son conditionnement d’origine. La sous-couche résiliente, elle aussi, doit être stockée dans la pièce, au moins 24 h avant sa pose.
État du sol :
La température ambiante de la pièce doit être comprise entre 15 et 20 °C au moment de la pose.
Le parquet peut être posé sur tout type de support, pourvu qu’il soit plan, propre et sec : chape de béton, ancien parquet, carrelage… Une moquette peut même servir de sous-couche résiliente, à condition d’être bien propre et rase : une moquette épaisse, trop souple, nuirait à la tenue du revêtement. Toutefois, la DTU 51.11 conseille de déposer les anciens sols tels que moquette et lino.
Si vous posez le nouveau parquet sur un parquet ancien, veillez à ce que celui-ci soit bien stable : si nécessaire, clouez ou vissez les lames. En cas de pose sur de vieux carreaux, veillez à bien combler les espaces vides.
Assurez-vous que la pièce est saine, à l’abri des remontées d’humidité. Le taux d’humidité se mesure avec des capteurs spéciaux : il ne doit pas excéder 3 %.
Comptez environ 15 jours de séchage par centimètre d’épaisseur de chape. On peut accélérer le séchage en chauffant la pièce ou en utilisant un déshumidificateur d’air.
Vérifiez la planimétrie avec une règle de 2 m : la tolérance est de +/− 2 mm sous la règle. En cas d’irrégularités ponctuelles, marquez les endroits problématiques à la craie pour effectuer des ragréages ou des rabotages localisés.
Si le sol est très irrégulier :
− sur une dalle en béton, en particulier au rez-de-chaussée, le mieux sera de couler une chape en ciment ;
− sur d’autres types de supports, ce sera une chape sèche : panneaux à particules (particulièrement adaptés pour vieux carrelages, planchers en poutres et solives, éventuellement sols en béton) ou panneaux à fibres (sur parquets endommagés).
Dilatation des lames du parquet :
Prévoyez un espace de dilatation (joints de dilatation) de 8 mm au minimum entre le parquet et les murs, et devant tout obstacle (tuyauterie, pied d’escalier, poteau, socle de cheminée, etc.). Vous les maintiendrez à l’aide de petites cales en bois ou en plastique distantes entre elles de 50 cm environ, que vous retirerez après la pose du parquet.
Pour permettre un libre mouvement du bois, la largeur cumulée des lames posées ne doit pas excéder 8 m. Pour une largeur supérieure, prévoyez un jeu de dilatation intermédiaire (appelé joint de fractionnement), qui sera masqué par une barre de jonction.
Ces coupures sont également indispensables entre chaque pièce attenante parquetée : elles seront masquées par une barre de seuil.
Si le parquet est bloqué par un objet très lourd comme un piano, augmentez le jeu du côté où le parquet est libre.
Dans le cas du parquet collé, le mouvement de dilatation est freiné par la colle qui maintient les lames, de manière plus ou moins ferme selon la souplesse de la colle (jusqu’à 10 fois moins de mouvement avec une colle assez rigide).
Dans quel sens poser mes lames de parquet ?
Pour rendre une pièce plus lumineuse, posez les lames dans le sens de la lumière : vous éviterez de marquer le joint entre chaque lame avec les ombres.
Exceptions : si vous posez sur un ancien plancher qui n’est pas parfaitement stable, mieux vaut croiser les lames du nouveau revêtement avec celles de l’ancien. Dans un couloir long, ce sera plutôt dans le sens de la pièce.
Astuce du pro :
Vous pouvez contrôler l’humidité tout simplement avec du sel fin : déposez-le sur la chape et recouvrez-le d’un verre. Si au bout de 3 jours, le sel est tout mouillé, c’est que la chape est encore humide. Laissez sécher encore et renouvelez l’expérience.