Tout savoir sur l’installation électrique dans un logement
Vous n’avez pas les connaissances nécessaires pour comprendre le principe de fonctionnement d’une installation électrique dans un logement ? N’ayez aucune crainte ! En lisant ce guide, les différents éléments constituant l’installation électrique domestique ainsi que leur fonction n’auront plus de secret pour vous. Quelques connaissances très utiles qui vous permettront de prendre les bonnes mesures en cas de panne ou de défaillance de votre installation électrique.
Le tableau électrique :
Le tableau électrique (ou tableau de distribution, tableau de répartition) est le point de départ de tous les circuits de l’installation électrique d’un logement. Il contient à la fois les protections et les commandes de ces circuits. C’est sur ce tableau que se fait le lien avec le compteur du fournisseur d’énergie (EDF ou autre).
Ce tableau comporte :
– le compteur électrique, qui comptabilise la consommation électrique du ménage ;
– éventuellement, le parafoudre ; il est obligatoire dans certaines régions à risque et dans les bâtiments équipés d’un paratonnerre ;
– Le disjoncteur général de branchement, également appelé Appareil général de commande et de protection (AGCP) : il se divise en 2 parties, l’une est la propriété du fournisseur d’énergie, l’autre est du ressort de l’abonné. La première partie ne doit en aucun cas être manipulée par l’usager.
Le disjoncteur général a pour fonction de repérer les défauts d’isolement, et, le cas échéant, de couper automatiquement le courant sur le circuit concerné, ce qui protège les personnes contre les contacts indirects et les risques d’incendie. Il permet également à l’utilisateur de couper manuellement le courant en cas de problème.
Ce disjoncteur est réglé selon la puissance souscrite par l’abonné.
– La protection différentielle haute sensibilité. Elle protège tous les appareils de classe I (qui doivent être raccordés à des prises de courant 2P+T) en coupant automatiquement le courant sur le circuit concerné en cas de défaut d’isolement.
La notion de « protection différentielle » est liée à la présence d’une prise de terre. La « haute sensibilité » de 30 milliampères correspond au seuil considéré comme dangereux pour l’humain.
La protection peut être assurée soit par un disjoncteur différentiel, soit par un interrupteur différentiel. L’interrupteur différentiel n’assure pas les protections magnétique et thermique : à ce titre, il est moins cher que le disjoncteur différentiel, et son emploi est possible seulement lorsque la protection magnéto-thermique est assurée par ailleurs.
– le disjoncteur divisionnaire ou le porte-fusible : ils ont pour fonction d’isoler un circuit du reste de l’installation électrique. Ils coupent le courant en cas de surcharge (thermique) ou bien de court-circuit (magnétique, contact entre la phase et le neutre) afin de protéger les isolants qui entourent les fils conducteurs. Le disjoncteur présente l’avantage par rapport au fusible de pouvoir être réenclenché suite à un défaut, ce qui fait qu’il le supplante aujourd’hui largement.
La gaine technique logement (gtl) :
Dans une construction neuve, le tableau de distribution doit être installé à l’intérieur de la Gaine Technique Logement : c’est une colonne reliant le sol au plafond et qui comprend en outre tous les circuits électriques liés au multimédia (téléphone, TV, internet), eux-mêmes rassemblés à l’intérieur du coffret de communication.
Les principes d’installation des équipements électriques dans un logement :
Chaque circuit électrique doit disposer d’une section de cablâge minimale, d’un niveau défini de protection et d’un nombre maximal de sorties vers des équipements, selon la nature des équipements concernés.
L’installation d’un logement doit compter au moins 4 circuits spécialisés, dédiés aux gros appareils tels que plaque de cuisson, lave-vaisselle, lave-linge ou sèche-linge, qui possèderont donc chacun un disjoncteur dédié.
Attention sécurité !
Le bouton « test » de l’interrupteur différentiel doit être activé tous les mois pour vérifier le bon fonctionnement de la protection.
Photographe : Alain Thiébaut