Poser du parquet peut se faire de 3 façons différentes : clouée, flottante ou collée. Voici tout ce qu’il faut savoir pour chaque méthode, afin de choisir la plus pertinente pour poser son propre parquet.

En amont de la pose, il ne faudra oublier de se poser la question de l’isolation :

  • thermique ;
  • acoustique ;
  • contre l’humidité (surtout si la pièce se situe en rez-de-chaussée).

La pose de parquet clouée :

Cette méthode concerne les parquets massifs d’au moins 20 mm d’épaisseur,  et éventuellement les contrecollés épais.

Elle consiste à réaliser un clouage invisible, en biais dans la languette. Chaque  lame est clouée sur un support en bois appelé « lambourde », installé  perpendiculairement au parquet.
C’est une technique qui demande une bonne maîtrise : aujourd’hui, elle sert  surtout en rénovation, pour restaurer un parquet déjà posé sur une structure  en lambourdes. Dans certains cas, elle peut éviter de couler une chape de  béton.

Le liège est recommandé en pose clouée comme matériau résilient, mais on  peut également utiliser de la laine de roche, de la laine de bois, des panneaux  de fibres, voire une moquette rase.

La pose de parquet flottante :

Le parquet dit « flottant » n’est pas solidaire du sol : sa pose ne demande pas  de collage au sol.

Quel que soit le support, il est recommandé de le recouvrir au préalable d’un  film polyane pour éviter toute remontée d’humidité. On installera également une sous-couche résiliente : un matériau qui, placé  sous le parquet, permettra d’améliorer le confort de marche (souplesse,  atténuation des bruits de pas) et l’isolation acoustique.

Le choix du matériau sera essentiellement lié au type de support présent  sous le nouveau parquet :

  • sur une chape neuve, on n’utilisera pas de panneaux de fibres, mais par  exemple une mousse résiliente avec du polyane ;
  • sur du carrelage, sur un sol souple ou une chape ancienne, une mousse  résiliente, du liège ou des panneaux de fibres sont adaptés ;
  • sur un ancien parquet, les panneaux de fibres sont recommandés, mais  d’autres matériaux peuvent convenir.

La pose de parquet collée :

Le parquet faisant corps avec son support, ce mode de pose lui donne plus de  stabilité, limitant les bruits de pas et les grincements liés à l’âge. On peut éventuellement faire précéder l’opération par la pose d’une sous- couche acoustique collée. Dans les faits, aujourd’hui, la pose collée cède le pas devant la simplicité de la  pose flottante : on l’utilise essentiellement pour des cas particuliers où elle  n’a pas de concurrence, comme la pose en salle de bains ou sur sol chauffant  (voir fin de chapitre).

Les DTU (Documents Techniques Unifiés) :

Ils édictent les règles de l’art, qui servent de référence, notamment aux  experts en assurance et aux experts judiciaires en cas d’accident. Ils  sont disponibles auprès du CSTB (Centre Scientifique et Technique du  Bâtiment). Pour la pose du parquet, on se référera principalement aux suivants :

  • DTU 51.1 : pose des parquets à clouer ;
  • DTU 51.11 : pose flottante des parquets contrecollés et revêtements  de sol à placage bois ;
  • DTU 51.2 : pose des parquets à coller ;
  • DTU 51.3 : planchers en bois ou en panneaux dérivés du bois.

La nouvelle réglementation acoustique (NRA) définit le seuil de bruit  toléré dans un logement collectif. Quoi qu’il en soit, si vous habitez un  immeuble et décidez de changer de revêtement de sol pour du parquet,  renseignez-vous au préalable auprès du syndic pour savoir ce qui est  autorisé ou non.

Geste vert :

Aujourd’hui, 2 certifications principales garantissent  une gestion responsable de la chaîne du bois et  permettent de retracer son parcours, de la parcelle  de forêt jusqu’au distributeur :
− le PEFC (Programme for Endorsement of Forest Certification Schemes) ;
− le FSC (Forest Stewardship Council) pour les  essences tropicales.

Soyez-y attentifs dans vos achats !

Crédit photo : Saint Maclou